Notre conseiller le plus souriant de l’ALEC Ouest Essonne se prête au jeu de l’interview ce mois-ci. Après un parcours dans la démolition et la rénovation des magasins, il s’attelle désormais à la rénovation des bâtiments des collectivités comme des particuliers.
Malick, peux-tu nous décrire quelles sont tes missions au sein de l’ALEC Ouest Essonne ?
Je travaille au sein de l’ALEC Ouest Essonne depuis maintenant un an en tant que Conseiller en Énergie Partagé (CEP) et Conseiller aux Ménages.
Mon rôle principal consiste à soutenir les communes et les Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) dans leurs objectifs de transition énergétique. Je suis chargé spécifiquement des deux EPCI : la Communauté de Communes du Dourdannais en Hurepoix et la Communauté de Communes du Pays de Limours.
Concrètement que fais-tu pour les collectivités ?
Lorsque je m’occupe d’une collectivité, je recense son patrimoine bâti : je réalise des évaluations énergétiques et j’identifie les bâtiments énergivores. Dans ce cadre, j’effectue des bilans thermiques des bâtiments, je rédige des notes techniques pour aider les collectivités à prendre des décisions éclairées en matière d’efficacité énergétique. Je peux être aussi amené à formuler des recommandations en matière d’éclairage public.
Par ailleurs, le décret BACS du 20 juillet 2020 prévoit l’obligation à partir du 1er janvier 2025, d’équiper tous les bâtiments tertiaires de systèmes d’autonomisation et de contrôle. De même, les communes ont le devoir d’introduire les énergies renouvelables dans leurs projets de rénovation (loi d’accélération des ENR). Ainsi, avec la dynamique du programme des Générateurs en Ile de France , on se forme pour les accompagner dans le déploiement des énergies telles que les panneaux photovoltaïques, l’éolien et la géothermie. C’est un aspect que je trouve très intéressant, que l’on l’intègre désormais dans la dynamique de la rénovation.
» Par ailleurs j’apprécie le contact avec les élus et les agents techniques qui me réservent toujours un très bon accueil. «
Qu’est ce qui te plaît dans l’accompagnement des collectivités ?
J’aime beaucoup être sur le terrain, c’est pourquoi cette mission me donne vraiment l’opportunité de le faire. Par ailleurs j’apprécie le contact avec les élus et les agents techniques qui me réservent toujours un très bon accueil. Je tiens d’ailleurs vraiment à les remercier pour cela. Par ailleurs, la thermique du bâtiment est quelque chose qui me passionne et je peux vraiment exploiter cette passion avec les bâtiments publics aux superficies importantes.
» Ce domaine m’attirait particulièrement, bien que je sous-estimais initialement sa complexité. «
A la base, tu viens du secteur de la démolition, comment t’es-tu reconverti dans la rénovation énergétique ?
C’est vrai, avant j’ai travaillé dans le secteur de la démolition, en me concentrant sur des tâches telles que le curage et, dans une moindre mesure, la rénovation, avec une spécialisation particulière dans les magasins. J’ai par la suite géré ma propre entreprise en tant qu’auto-entrepreneur dans ce même domaine, ce qui m’a conduit à travailler sur de nombreux chantiers, notamment dans les aéroports. Lorsqu’un magasin changeait de propriétaire, il fallait souvent tout démolir et procéder à une rénovation complète.
Suite à cela, j’ai ressenti le besoin de me spécialiser davantage dans le domaine de la transition énergétique, et en particulier la rénovation et de l’analyse thermique des bâtiments. Ce domaine m’attirait particulièrement, bien que je sous-estimais initialement sa complexité. Je pensais que la rénovation, c’était quelque chose de simple, mais j’ai rapidement compris qu’il était essentiel d’étudier en profondeur la thermique du bâtiment.
J’ai donc suivi une formation de six mois à l’INCO Académie. Par la suite, j’ai effectué un stage de trois mois à l’ALEC Ouest Essonne. Au cours de cette période, j’ai découvert les multiples facettes de la rénovation, en particulier le rôle de conseiller aux ménages. À mon arrivée, j’ai eu l’opportunité de travailler dans tous les pôles de l’ALEC, que ce soit auprès des particuliers, des copropriétés ou dans le cadre du Conseil en Énergie Partagé (CEP). C’est par la suite que j’ai été appelé en renfort au pôle des conseillers en énergie partagé.
Est-ce que c’était ton projet de travailler dans une structure comme une ALEC ?
Non pour être honnête, au départ je souhaitais rejoindre un bureau d’études. Mais j’ai acquis une grande quantité de connaissances et de compétences au sein de l’ALEC. Et j’ai senti rapidement qu’on m’a fait confiance pour exploiter mon potentiel. J’ai pu mettre en application tout ce que j’ai développé au cours de mon parcours professionnel.
Tu es quelqu’un de généreux et de très souriant, est ce que ce sens de l’empathie est une force dans ton métier ?
J’aime beaucoup aider les gens. J’essaie de ne pas être négatif. Et aussi, j’ai fait plus de 25 ans de scoutisme dans lequel le partage et l’entraide sont essentiels. Quant à mon sourire, je l’ai depuis que je suis à l’ALEC. Je pense que sourire est un moyen de rassurer, de mettre les autres à l’aise, de créer une bonne ambiance. C’est aussi parce que j’ai été éduqué à ne pas vouloir gêner les gens. J’ai vécu pas mal de galères, mais ça m’a rendu plus fort et sensible à tout ce qui se passe autour de moi. Comme on dit, « les oiseaux se cachent pour mourir », moi je me cache pour pleurer.
L’ALEC m’a permis de rebondir et aujourd’hui je me sens épanoui au sein d’une structure dans laquelle je peux exprimer mon potentiel.