Elle accompagne les particuliers dans leur projet de rénovation énergétique et les collectivités dans la lutte contre le changement climatique : Annélie Meunier est depuis 1 an Conseillère en énergie auprès des particuliers et chargée de mission plans climat. Interview d’une membre de l’équipe pour qui la lutte contre le changement climatique ne se limite pas au tri des déchets !
Peux-tu nous expliquer tes missions au sein de l’ALEC Ouest Essonne ?
Comme beaucoup de conseillers au sein de l’ALEC Ouest Essonne : j’ai une double casquette. Je suis conseillère en énergie au niveau des particuliers et je m’occupe aussi de l’accompagnement des collectivités. D’un côté, j’accompagne les particuliers dans leurs projets de rénovation énergétique en les conseillant sur les travaux à réaliser et en les renseignant sur les aides financières disponibles. De l’autre, j’accompagne les élus, les agents des villes afin de mettre en place des actions pour mettre en oeuvre les plans climat*.
*Un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) est un document de planification à l’échelle de l’EPCI dans la lutte contre le changement climatique. Il définit la stratégie à adopter en matière de transition énergétique et écologique sur le territoire.
Est ce que ce n’est pas compliqué de remplir ces deux missions de front ?
Cela fait sens pour moi car j’avais envie d’avoir une double vision sur le conseil au ménage et aux collectivités. L’un des principaux défis est de lutter contre le changement climatique à tous les niveaux, en mobilisant à la fois les particuliers et les collectivités. Bien sûr, les collectivités mènent des projets sur un temps beaucoup plus long que les particuliers mais c’est aussi ce qui est intéressant pour moi.
Concrètement, l’activité de conseil aux particuliers prend beaucoup de temps dans ma semaine car nous devons assurer les permanences, les rendez-vous physiques et les visites à domicile mais aussi répondre aux mails. J’essaie de consacrer une journée par semaine à l’accompagnement des collectivités. Cela me permet de ne jamais m’ennuyer !
Peux-tu nous parler de ton parcours académique et professionnel dans le domaine de l’énergie et de l’environnement ?
Après avoir obtenu mon BTS en électrotechnique, j’ai poursuivi avec un master en énergies renouvelables. J’ai toujours été attirée par tout ce qui touche à l’énergie et à l’environnement. Mon oncle travaille d’ailleurs dans ce secteur, en tant que formateur sur les thématiques de l’énergie et des énergies renouvelables. Après quelques années de travail d’abord dans la gestion de projets éoliens et une expérience dans la construction durable de bâtiment bois, j’ai décidé de reprendre axée sur le développement durable en 2020. Mon objectif était de me diriger vers le conseil et d’avoir un rôle d’accompagnement et de soutien car j’apprécie ce contact humain.
Comment as-tu rejoint l’ALEC Ouest Essonne et qu’est-ce qui t’a attiré dans cette structure ?
J’ai envoyé une candidature spontanée à l’ALEC car je cherchais à rejoindre une structure dans le domaine des économies d’énergie et du développement durable. Les missions de l’ALEC correspondent à l’idée de service public et aux valeurs que je partage. Ayant déjà une expérience dans le bâtiment, je me sentais préparée pour travailler au sein d’une ALEC. Ce qui m’intéressait particulièrement, c’était de découvrir une structure associative où les salariés partagent les mêmes valeurs, plutôt que de travailler dans des environnements plus axés sur la recherche du profit.
Qu’est ce qui te plaît le plus dans tes missions ?
Je ressens de la satisfaction dans le soutien que je peux fournir aux particuliers et aux collectivités. A titre d’exemple, quand je vois une personne qui avait au départ uniquement envie de changer ses fenêtres. Je l’ai conseillé de mener d’autres actions : isolation des murs, ventilation etc. Elle s’est finalement lancée dans un projet de rénovation plus global et performant. C’est réellement satisfaisant pour moi.
Côté collectivités, c’est intéressant de réussir à embarquer des agents, des élus dans une dynamique de réflexion. Parfois il y a une sensibilité environnementale à la base mais ce n’est pas toujours le cas. Certains sont plus convaincus par l’argument “économie”. C’est notre travail dans ce cas de trouver tous les leviers pertinents de mobilisation pour embarquer tout le monde.
Dans le domaine de l’énergie, il y a 27% de femmes. Si les chiffres augmentent, on est encore loin de la mixité. Quels sont les obstacles selon toi ?
On est encore dans un schéma où la technique, le bâtiment, on considère que c’est quelque chose de masculin. Certaines personnes peuvent avoir l’impression qu’un homme sera plus compétent pour fournir des informations techniques, mais c’est une minorité heureusement. Et cela évolue dans le bon sens heureusement !
Qu’est ce qui te motive à te lever le matin ?
L’ambiance dans l’équipe est agréable : on sent qu’on partage tous des valeurs. La pause déjeuner est souvent le lieu de débats. On a également un comité des fêtes qui organise des temps conviviaux. J’apprécie aussi la flexibilité du travail : on peut faire du télétravail. C’est un critère important qui me motive.