L’approche ludique par les jeux est essentielle pour éduquer sur les enjeux environnementaux et la rénovation, Gautier Brunet en est convaincu ! Depuis 3 ans, conseiller en énergie pour les particuliers au sein de l’ALEC Ouest Essonne, il partage sa passion des jeux ainsi que son indignation face aux dispositifs d’aides financières à la rénovation énergétique souvent confus, laissant les plus vulnérables sans soutien adéquat.
Peux-tu présenter tes missions au sein de l’ALEC Ouest Essonne ?
Bien sûr ! Je suis conseiller en rénovation énergétique, ce qui consiste à accompagner les ménages dans leurs projets de rénovation. En parallèle, je suis également en charge de l’animation énergie climat. Cette partie de mon travail concerne la sensibilisation et la formation des élus, des agents et du grand public. J’ai la responsabilité de concevoir des animations, de former l’équipe et d’animer des outils de sensibilisation sur le climat, la rénovation et l’énergie. Chaque année, nous organisons près d’une centaine d’animations diverses dans les 89 communes que nous accompagnons. En effet, une part essentielle de la rénovation énergétique est le changement de comportement, qui doit être accompagné par une sensibilisation en amont ou en aval des projets de rénovation réussis.
Comment as-tu rejoint l’ALEC Ouest Essonne ?
C’est une longue histoire. Je faisais avant un master en chimie. Dans le cadre de la première année, j’ai effectué un stage au sein du Pays de Limours qui m’a permis de connaître l’ALEC Ouest Essonne et toutes les missions de cette association : le conseil en énergie partagé, le travail sur le plan climat…J’ai été impressionné par la convivialité de l’approche de l’ALEC, ainsi que par la disponibilité et réactivité de l’équipe. L’équipe de l’ALEC met à disposition des communautés d’agglomération et des communes un panel de compétences sur lesquelles ils sont prêts à apporter leur soutien.
Après cette expérience positive, j’ai décidé de postuler spontanément pour un stage de M2 au sein de l’ALEC Ouest Essonne et puis je suis resté. J’ai découvert ma passion pour la rénovation énergétique et me suis formé dans ce domaine pendant la période du Covid-19. J’ai ensuite pris le rôle de conseiller en rénovation énergétique.
Et voilà, cela fait un peu plus de 3 ans que je suis à l’ALEC !
» Ce qui est particulièrement gratifiant à l’ALEC Ouest Essonne, c’est la relation humaine qui dépasse celle d’une relation client. »
Est-ce que le fait que l’ALEC Ouest Essonne soit une association a joué un rôle dans ton choix ?
Oui, tout à fait ! Le format associatif m’a toujours attiré. Avant cela, j’ai passé 6 ans à faire du bénévolat associatif. J’étais président d’une association de jeux à la fac. J’apprécie le côté créatif qu’offre le format associatif.
Ce qui est particulièrement gratifiant à l’ALEC Ouest Essonne, c’est la relation humaine qui dépasse celle d’une relation client. Nous allons au-delà de nos missions pour aider les gens. On agit pour l’intérêt général. C’est un aspect très enrichissant.
Es-tu sensible au combat contre le changement climatique ?
Honnêtement, travailler à l’ALEC m’a énormément sensibilisé au sujet. Avant, j’étais issu du milieu de la chimie, où beaucoup de gens étaient embauchés par des entreprises contribuant davantage à la cause plutôt à sa résolution. Aujourd’hui, je fais beaucoup plus attention à mes déplacements, à la gestion des déchets et surtout à la maîtrise de l’énergie. J’accompagne même mes amis dans leurs projets de rénovation, devenant ainsi un ambassadeur de certaines valeurs. Toutefois, je dois avouer que je ne suis pas fan de quinoa et j’ai encore des progrès à faire en matière d’alimentation !
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans tes missions à l’ALEC Ouest Essonne ?
J’aime énormément la polyvalence de mon métier. Chaque jour est différent, avec des moments de création, des échanges avec les personnes que j’aide, et des collaborations au sein de mon équipe. Je me sens utile dans mon travail et je suis satisfait de pouvoir contribuer à la rénovation énergétique et à la sensibilisation sur le changement climatique.
» L’absurdité et la complexité du système des aides financières rendent souvent malheureusement notre accompagnement indispensable pour de nombreux ménages. «
Quels obstacles rencontres-tu dans ton métier ?
Plusieurs obstacles se présentent dans mon métier. Tout d’abord, la frustration face à l’incapacité d’aider certaines personnes en grande précarité énergétique, pour lesquelles il n’existe pas de dispositifs adéquats. De plus, le manque de volonté politique dans certaines communes peut parfois être décourageant. Enfin, l’absurdité et la complexité du système des aides financières rendent, malheureusement, trop souvent notre accompagnement indispensable pour de nombreux ménages.
Tu mets d’ailleurs un jour un guide des aides financières à destination des particuliers, peux-tu nous en parler ?
Oui et je suis contraint de le mettre à jour tous les 3 mois tellement ça change. Il permet aux particuliers de mieux s’y retrouver dans les aides financières. Je les préviens toujours que les dispositifs évoluent. Entre le jour où ils sont venus en rendez-vous et le jour où ils font les travaux, souvent les dispositifs ont changé. Il ne faut pas hésiter à appeler pour voir avec nous les évolutions.
Tu fais un peu plus que tes missions, peux-tu nous parler du comité des fêtes ?
Il s’agit d’une mini association interne. Je l’ai lancé avec Marine, une collègue partie depuis. On avait commencé par un gros événement. Ces événements permettent d’améliorer la cohésion d’équipe. L’ambiance de travail c’est très important pour moi. Je recherche pas forcément un travail rémunérateur mais qui va me plaire, avoir un sens et qui va me laisser une grande autonomie dans mes missions.
» Les jeux permettent également d’appréhender des sujets sérieux comme le changement climatique de manière ludique, ce qui facilite la compréhension et l’action. «
Tu as mentionné la passion que tu as pour les jeux. Peux-tu nous en parler davantage ?
Absolument ! J’affectionne beaucoup les jeux de société. Je trouve le côté convivial et éducatif des jeux fascinant. Pour moi, la vie est comme un jeu compliqué où personne ne connaît réellement les règles. Les jeux permettent également d’appréhender des sujets sérieux comme le changement climatique de manière ludique, ce qui facilite la compréhension et l’action.
Quel jeu sur le changement climatique te semble particulièrement impactant ?
« Paye ton carbone » est un jeu que j’affectionne particulièrement. Il permet aux joueurs de prendre conscience de l’impact de leurs choix en matière d’alimentation et de transports, rendant ainsi leur empreinte carbone tangible. Car, la prise de conscience ne suffit pas, il faut passer à l’action concrète. D’où l’importance que des pays puissants comme la France montrent l’exemple et sensibilisent leur population à agir pour le climat.
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